Il est le matériau le plus utilisé dans le monde et ses applications sont nombreuses. Que ce soit pour bâtir des routes, créer des chemins, ou tout simplement pour revêtir un parking… Le goudron est présent absolument partout. Si son utilisation est aujourd’hui plus discutée, en raison de l’impact écologique, et des conditions de fabrications de ce dernier, le goudron évolue encore aujourd’hui. Comment obtient-on du goudron, et est-ce possible d’obtenir un matériau plus respectueux de l’environnement ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble maintenant !
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Comment faire du goudron ?
En France, plus d’une trentaine de tonnes de goudron sont posés chaque année. Ce dernier se retrouve dans la rénovation de certaines routes, mais aussi pour la construction de celles-ci. Au total, c’est un million de kilomètres qui se retrouve couvert, ou recouvert, de cette matière.
Alors, comment on l’obtient. En mélangeant plusieurs éléments ! Le goudron, c’est l’alliance de granulats fins et de bitume qui va servir de liant. Ensuite chauffé à plus de 200°C, il va par la suite devenir un matériau visqueux et hautement adhésif. Si aujourd’hui, il est normal de voir des machines de poses sur des chantiers, notamment autoroutiers, cet élément n’est pourtant pas si récent que ça. Ce n’est qu’au tout début du 20ème siècle qu’il est utilisé, spécifiquement pour lier d’autres matériaux aux routes, voire comme produit d’étanchéité. Issu surtout de la transformation de la houille de coke, il est aujourd’hui remplacé par le bitume. La raison est simple : Il est moins cher à produire, et est nettement moins sensible aux fortes chaleurs. Dans ce cas, est-ce que le bitume est meilleur pour l’environnement ? Oui, et c’est peut-être déjà celui qui est utilisé pour que vous puissiez prendre la route afin de vous rendre au travail.
Du goudron au bitume, vers une transition plus écologique ?
Si le goudron a aujourd’hui laissé la place au bitume, ce dernier est tout de même encore utilisé, notamment dans des travaux de revêtements… Plus rare, il sert à recouvrir certaines surfaces, plus exposées à des hydrocarbures. C’est pourquoi de nombreuses stations essences, voire des péages autoroutiers, peuvent encore accueillir ce matériau.
Or, des hydrocarbures, le bitume en contient, en grande quantité. Ce qui pose actuellement quelques questions autour de son impact sur l’environnement. Pour les enrobés bitumeux, ces derniers contiennent des additifs comme les fluxants, qui sont généralement issus de la distillation du pétrole. Cependant, et lancé en septembre dernier, la Haute-Garonne est devenue un territoire expérimental pour accueillir un nouveau bitume… Sans pétrole. Sur une portion de route départementale, au nord de Toulouse, le liant utilisé serait dérivé de la sylviculture (activité qui agit sur le développement des forêts) et de l’industrie papetière. Une application qui a permis d’économiser plus d’une quarantaine de tonnes de CO2.
En conclusion, si ce nouveau bitume est « meilleur » pour l’environnement, il reste cher à produire et à poser… Environ 5 à 10% de plus que la version traditionnelle. D’autres départements pourraient accueillir ce bitume 2.0 dans les prochaines années, dès que le test qui doit se finir cette année aura livré ses conclusions.
